«J’avais peur dans le sens habituel de ne pas vouloir tomber et de me blesser, mais cela allait beaucoup plus loin que des coudes
éraflés et des chevilles foulées. Ma vraie peur, la peur qui m’empêchait de sauter sur un banc ou d’essayer de me frayer un chemin
sur une rampe, était la peur de ce que les autres penseraient de moi. Plus encore, que penserais-je de moi ? J’avais cultivé par inadvertance
une façade impeccable de l’âge adulte. Les adultes ne sont pas supposés sauter sur des choses en public. Toute déviation
du « normal » est suspecte. Ma peur de paraître stupide avait pris le pas sur mon désir de bouger, mais tout cela a changé lorsque
j’ai rencontré le Parkour. » Julie Angel, auteure de l’ouvrage Breaking the jump.
DURÉE PRÉVISIONNELLE : 50MIN (ADAPTABLE)
DATE DE CRÉATION : HIVER 2023
SOUTIENS :DRAC RHÔNE-ALPES, CAISSE DES DÉPÔTS RÉGIONALE, LA MACHINERIE - BIZARRE!, LES STUDIOS DYPTIK?KIMÉO, LA FRATERNELLE MAISON DU PEUPLE, PÔLE EN SCENES
" Surmonter" paraît être le maître mot du Parkour. La peur, la fatigue, la lassitude, chaque étape vers l’apprentissage de cette technicité implique de franchir, trouver les solutions les plus efficientes, s’extraire du trouble parasite que nous adjure parfois l’esthétique. C’est ce qui m’a interpellée dans le Parkour.
Marion imagine un spectacle à la croisée de deux mondes : celui du Parkour et de l’art chorégraphique. À travers
un univers très influencé par la street culture, elle souhaite trouver le chemin juste pour rassembler les outils propres au Parkour et la technicité de l’art chorégraphique, en mettant en lumière une pratique encore peu représentée au plateau.
Comment puiser justement de cet art qui s’extirpe de l’encombrant, qui trouve sa beauté dans le caractère
absolu du mouvement, et supposer une proposition nouvelle au spectacle vivant ?
En japonais, IKŌ a de nombreux homonymes et donc de nombreuses significations. Vestiges, idée, repos, acte de bravoure, belle senteur, pouvoir, influence... Celles qui attirent notre attention restent les notions de l’ultérieur, de l’intention, de la migration et de la transition. On souhaite ici mettre en scène dans le mouvement et l’espace l’idée d’un cloisonnement qui devient un moyen.